Quand on a décidé de mettre du carrelage dans la maison qu’on rénovait, j’ai tout de suite insisté sur un point : je voulais un carrelage qui ne salisse pas trop vite. Pourquoi ? Petit traumatisme d’enfance : ma mère avait choisi un carrelage clair, lisse, ultra salissant. Résultat ? On osait à peine mettre un pied dans le salon de peur de laisser une trace ! 😅 Forte de cette expérience, j’ai passé du temps à éplucher les avis d’utilisateurs sur les forums, à comparer les retours concrets et à noter les erreurs à éviter. Parce que ce qui se dit dans les forums, ce n’est pas un discours commercial, c’est la vraie vie ! Voici donc la synthèse de ce que j’ai retenu : les carrelages à privilégier, ceux à éviter, et les conseils les plus utiles glanés ici et là.
Le piège des couleurs trop contrastées
Sur les forums, c’est LE point qui revient systématiquement : le choix de la couleur. Le carrelage noir, surtout s’il est brillant, est très souvent cité comme le plus salissant. Pourquoi ? Parce que la poussière, souvent claire, y est immédiatement visible. Un utilisateur raconte qu’il doit passer l’aspirateur tous les deux jours pour garder un aspect propre.
Le carrelage blanc, à l’inverse, laisse apparaître chaque tache, chaque goutte d’eau, chaque trace de semelle. C’est particulièrement pénible dans les zones de passage comme la cuisine ou l’entrée.
Le bon compromis ? Les tons beiges, gris chauds (greige) ou taupe légèrement mouchetés. Ils masquent la poussière et les salissures du quotidien, sans être trop ternes ni trop clairs.
Finition mate ou satinée ?
Autre paramètre souvent sous-estimé : la finition du carrelage. Sur les forums, plusieurs témoignages dénoncent les carrelages brillants, qui révèlent les moindres traces au moindre rayon de lumière.
Une finition mate est nettement plus tolérante. Un effet légèrement texturé ou moucheté renforce encore la dissimulation des saletés. Il faut aussi éviter les effets miroir, souvent présents sur les carrelages noirs ou anthracites.
Attention toutefois aux teintes trop foncées, même en finition mate : certains utilisateurs rapportent que l’anthracite mat marque malgré tout, notamment à cause du calcaire ou de la poussière claire.
Effet bois ou motifs doux : camouflage naturel
Une astuce qui revient souvent : opter pour des carrelages à motifs discrets, imitation pierre ou effet bois clair nervuré. Ces motifs cassent l’uniformité de la surface et permettent de camoufler efficacement les miettes, poussières ou traces du quotidien. C’est une option plébiscitée par les familles avec enfants ou animaux.
Petite nuance : les carrelages à relief trop prononcé ou à effet pierre brute peuvent être plus compliqués à nettoyer, car la saleté s’y accroche plus facilement.

Les matériaux à privilégier (ou pas)
En matière de matériau, ce n’est pas tant le type (grès cérame, faïence, etc.) qui ressort des discussions, mais plutôt l’aspect et la texture en surface. Le grès cérame est souvent recommandé pour sa résistance et son faible taux de porosité. Le grès cérame pleine masse, en particulier, est un bon choix pour les zones de fort passage : il est plus homogène, résistant, et peu poreux.
En revanche, certains carrelages ultra lisses (même en grès) peuvent poser problème.
Conseil de Ben : Si possible, demandez un échantillon de carrelage pour le tester chez vous à la lumière naturelle. Touchez-le, posez-le à différents endroits et voyez ce qu’il donne après un petit test de salissure (eau, poussière, traces de chaussures).
Astuce complémentaire : posez quelques carreaux dans une zone de fort passage (entrée, cuisine) pendant quelques jours. C’est le meilleur moyen de voir s’ils supportent bien les conditions réelles d’utilisation.
Joints et formats : les détails qui changent tout
Certains utilisateurs regrettent les carrelages avec joints larges ou formats trop petits, qui laissent apparaître davantage la saleté. À l’inverse, un grand format avec des joints fins bien choisis limite visuellement les zones encrassées et facilite l’entretien.
Bonus utile : choisissez aussi une couleur de joint assortie à votre carrelage, et préférez des joints non poreux faciles à nettoyer. Cela participe à l’effet « carrelage propre » au quotidien.
L’environnement : région et exposition
Un point mentionné plus discrètement, mais qui a son importance : votre lieu de vie. Dans le sud, où il y a beaucoup de poussière ou de sable ramené de l’extérieur, un carrelage foncé ou uni devient vite un cauchemar. À l’inverse, dans les régions plus humides, c’est la boue ou les traces d’eau qui dominent.
Pensez aussi à l’exposition de la pièce. Une lumière rasante ou une baie vitrée qui éclaire fortement le sol accentuera l’apparition des marques.
Nettoyage : les recettes à éviter… et celles qui marchent
Il ne suffit pas d’avoir le bon carrelage, encore faut-il le nettoyer efficacement. Sur les forums, on voit souvent passer des recettes à base de vinaigre + bicarbonate. Mauvaise idée ! Ces deux produits se neutralisent chimiquement. Il faut choisir l’un ou l’autre.
Le combo plébiscité : les cristaux de soude dans de l’eau très chaude. Une cuillère à soupe dans un seau, des gants, une bonne serpillère, et on rince bien. Répéter l’opération jusqu’à ce que l’eau reste claire. Cela dégraisse et redonne de l’éclat au carrelage sans agresser la surface.
Le nettoyeur vapeur est parfois cité, mais avec prudence. Il n’enlèvera pas les films gras accumulés par des produits non adaptés.
Notre choix final !
Chez nous, on a finalement opté pour un carrelage en grès cérame, fini mat, légèrement texturé, dans un ton greige moucheté. Résultat ? Il est discret, facile à entretenir, et surtout, on ne vit plus dans la peur de la moindre trace !
Et chez vous ? Prenez le temps de tester, d’observer, et d’imaginer votre quotidien. Car un joli carrelage qui vous oblige à nettoyer tous les jours, ça devient vite un regret… durable.