Lors de l’une de nos rénovations, nous avions prévu une extension de la maison. Mais cette extension nous obligeait à retirer un laurier-rose d’environ 2,50 m, un arbuste que nous aimons beaucoup et que nous souhaitions absolument conserver. Avant de le transplanter dans un autre coin du jardin, nous nous sommes donc posé une question essentielle : à quelle profondeur plongent les racines du laurier-rose ? Mieux valait le savoir pour éviter de l’abîmer au moment de le déplacer…
Quelle est la profondeur du système racinaire du laurier rose ?
Le laurier-rose développe un système racinaire modérément profond et surtout très adaptable. En général, ses racines s’étendent entre 50 cm et 1 m de profondeur, mais cela varie fortement selon le sol, l’âge de la plante et les conditions d’humidité. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas forcément de “petites racines” : en sol meuble ou humide, elles peuvent plonger plus profondément pour aller chercher l’eau. Cependant, en sol compact ou sec, elles restent plus en surface et s’étalent largement en horizontal.
👉 Ce qui fait la force du laurier-rose, c’est sa capacité d’adaptation : ses racines poussent là où elles trouvent de quoi survivre. Ainsi, un arbuste jeune, ou cultivé en pot, aura un système racinaire limité. En revanche, un sujet de 10 ans en pleine terre peut voir ses racines s’étendre largement — y compris sous des structures (dalles, bitume, canalisations) si l’humidité les attire.
Étalement des racines de laurier rose : profondeur vs largeur
- Les racines du laurier-rose s’étendent souvent horizontalement à la largeur de la ramure, c’est-à-dire que si votre arbuste fait 2,5 m de large, ses racines peuvent s’étaler à peu près sur la même distance autour du pied.
- En revanche, elles plongent aussi en profondeur : attendez-vous à une profondeur équivalente à la moitié de la hauteur de l’arbuste (par exemple, pour un laurier-rose de 2 m, la profondeur peut atteindre 1 m).
- Pour la transplantation, il est souvent difficile de sortir tout le système racinaire, surtout pour un sujet planté depuis longtemps. Heureusement, il n’est pas nécessaire d’arracher toutes les racines.
- On recommande généralement de creuser au minimum 40–50 cm de profondeur et d’englober une largeur égale à la ramure (ou environ 80 cm si l’arbuste est plus petit), ce qui suffit pour préserver la motte.

Comment réussir la transplantation du laurier ?
Préparation et technique de transplantation
- Arroser abondamment 2 à 3 jours avant pour faciliter le déterrage.
- Creuser un trou de 30 à 60 cm de profondeur, avec une largeur d’au moins 2 fois le diamètre de la motte.
- Dégager les racines avec précaution, en conservant un maximum de motte.
- Protéger la motte avec un tissu humide pendant le transport pour éviter le dessèchement.
- Replanter à la même profondeur que l’original, tasser doucement la terre autour.
- Arroser généreusement après la plantation.
- Appliquer un paillage organique autour, sans toucher le tronc, pour maintenir l’humidité et limiter les mauvaises herbes.
Note importante :
Le système racinaire du laurier-rose peut s’étendre entre 50 cm et 1 mètre de profondeur, parfois davantage selon le sol et l’âge de la plante. Cependant, lors de la transplantation, il est généralement impossible (et inutile) de déterrer toutes les racines profondes. Creuser un trou de 30 à 60 cm de profondeur pour extraire la motte principale suffit pour assurer une bonne reprise, même si certaines racines plus profondes seront coupées.
Taille et période idéale de transplantation
La taille sévère des branches est recommandée pour favoriser la reprise, notamment en réduisant les anciennes branches tout en conservant les jeunes pousses. Cette méthode permet d’obtenir un port plus compact et une meilleure esthétique.
La période idéale pour transplanter se décline ainsi :
- Fin du printemps (mars-avril), lorsque les températures remontent, afin que la plante développe rapidement ses racines grâce aux pluies d’avril-mai avant les grosses chaleurs.
- Sinon, la fin de l’hiver peut être envisagée, en gardant le laurier en pot à l’abri du gel avant la mise en pleine terre.
Il faut éviter les tailles importantes en automne tardif, car cela peut stimuler la pousse alors que la plante risque d’être exposée au gel.
En règle générale, les plantes à feuillage persistant comme le laurier-rose se transplantent mieux au printemps, tandis que les plantes caduques sont plutôt transplantées à l’automne.
À surveiller après la transplantation
Après la mise en terre, quelques signes vous permettront de suivre la bonne reprise de votre laurier-rose :
- Reprise végétative : l’apparition de nouvelles pousses peut survenir en quelques semaines à quelques mois selon les conditions (climat, taille, soins…).
- Arrosage régulier : maintenez un sol humide, sans excès d’eau, surtout pendant la première année, afin de favoriser l’ancrage des racines.
- Taille d’entretien : supprimez les branches mortes ou abîmées, et aidez la plante à retrouver une forme équilibrée.
Un bon suivi permet au laurier-rose de repartir vigoureusement, même après une transplantation un peu contraignante.
Et si la transplantation échoue ? Pensez aux boutures
Si jamais la transplantation échoue, tout n’est pas perdu. Le laurier-rose se bouture très facilement, même à partir de branches coupées lors de la taille. l suffit de prélever quelques jeunes pousses, de les placer dans l’eau ou directement en terre, et de patienter : avec un peu de soin, vous obtiendrez rapidement de nouveaux plants, parfaits pour repartir sur de bonnes bases !
Mise en garde : risque lié à la croissance des racines
Lors de notre propre projet, nous avons décidé d’éloigner le laurier-rose de la maison. Au départ, nous doutions un peu, mais les nombreux retours d’expérience consultés sur des forums nous ont convaincus. Certains jardiniers rapportent en effet des dégâts importants liés au système racinaire de la plante : dallages soulevés, canalisations envahies, murs fissurés… Et ce, souvent après dix ans de croissance seulement.
Même si le laurier-rose ne développe pas forcément des racines agressives dans toutes les conditions, il vaut mieux éviter de le planter trop près des constructions sensibles :
- Mur de maison ou clôture
- Dallage, terrasse
- Réseaux d’eau enterrés ou géothermie
En cas de doute, laissez au moins 2 mètres de distance entre la plante et les structures. Cela limite les risques à long terme, surtout si votre sol est meuble et humide, conditions dans lesquelles les racines s’étendent plus facilement.